Les usages du droit en sabbatique
Séminaire animé par Lauréline Fontaine et Yves-Edouard Le Bos
Université de la Sorbonne Nouvelle
Après 3 années de séminaires et environ 15 séances (voy. le compte-rendu des deux premières années de séminaire et les comptes-rendus des séances de l’année 2015-2016), ses organisateurs ont souhaité s’offrir une pause, histoire de laisser un peu retomber les choses et attendre de voir comment elles retombent.
Les 3 premières années du séminaire se sont attachées à recueillir la parole de chercheurs non-juristes sur le droit, qu’ils aient – ou, souvent, qu’ils n’aient jamais – eu à connaître précisément du droit dans le cadre de leurs recherches. L’ambition était de prendre, à « petite échelle », la « température » de la connaissance du droit, de l’intérêt pour le droit et de ses représentations. Mais l’ambition était aussi, et peut-être surtout, de comprendre les constructions des juristes à travers ces représentations, et sans doute d’identifier un peu les liens entre ces constructions et les perceptions des autres chercheurs. Il est apparu que ces liens pouvaient parfois sembler totalement inexistants, signifiant que les constructions des juristes n’ont aucun impact sur les perceptions du droit par les autres chercheurs, ou au contraire qu’elles structurent en partie ces perceptions. La diversité des constructions des juristes et celle des perceptions des non juristes, ainsi que le cadre restreint du séminaire ont permis d’aboutir à des conclusions certes partielles mais qui autorisent que l’on puisse se forger certaines convictions.
C’est ainsi que, après la pause sabbatique, et pour sa 4ème année, le séminaire envisagera plus précisément les manières dont le droit trouve sa place dans l’action et la réflexion sur l’action, envisagées dans différents secteurs, sans discrimination a priori : ce peut être l’environnement, l’histoire, la famille, l’agriculture, le transport, le vote, la sexualité, le commerce ou la littérature. Il s’agira, autant que possible, par une réflexion sur le rôle du droit à travers ses usages, d’éclairer certains aspects de la société contemporaine.
L.F. et Y.-E.L.B. juillet 2016